Entre l’explosion des usages numériques, l’illusion de l’illimité et l’invisibilisation des infrastructures, le secteur des télécoms cache une réalité environnementale bien plus lourde qu’il n’y paraît. Savez-vous vraiment ce que votre forfait mobile coûte à la planète, même lorsque vous ne l’utilisez pas ? Décryptage.
💻 Quel est l’impact environnemental du numérique ?
L’étude ADEME-ARCEP publiée en 2020 indiquait que le numérique représentait 2,5% de l’empreinte carbone de la France, l’équivalent du secteur des déchets. En 2024, l’ADEME met à jour l’étude et montre que le numérique représente désormais 4,4% de l’empreinte carbone en France et 11% de la consommation électrique. (1)
🏭 Comment se décompose l’empreinte carbone ?
50% de l’impact carbone du numérique est lié à la fabrication et au fonctionnement des terminaux (TV, ordinateurs, smartphones…). (1)
46% aux centres de données (VS 16% en 2022). Cette empreinte est causée par l’utilisation de services numériques comme les moteurs de recherche, le cloud, le visionnage de vidéos, les réseaux sociaux… (1) L’impact des centres de données comptabilisé dans l’étude sont aussi bien basés en France qu’à l’étranger.
4% aux infrastructures réseaux. (1)
On peut regarder également cet impact sous l’angle du cycle de vie d’un produit. La fabrication représente 60% de l’empreinte environnemental du numérique.
Puis vient l’utilisation du numérique avec près de 40% de l’empreinte du numérique. En 2020, lors d’une précédente étude de l’Ademe sur le sujet, l’usage du numérique représentait 20% de l’empreinte environnementale du numérique.
Cette hausse est principalement due à l’intégration dans le calcul de l’empreinte environnementale des data centers que nous utilisons pour nos usages mais qui étaient basés à l’étranger (précédemment, seuls les data centers basés en France étaient comptabilisés).
🔮 Qu’attend-t-on pour le futur ?
Le secteur du numérique est le seul secteur de notre économie pour lequel on s’attend à une hausse très conséquente de son empreinte environnementale. Et à l’heure où notre empreinte environnementale collective n’est toujours pas en train de baisser, c’est très problématique.
En effet, L’ADEME anticipe un triplement des gaz à effet de serre du secteur d’ici à 2050 si on poursuit sur la trajectoire actuelle.
Cela induira également une augmentation de 80 % de l’électricité consommée en France. (1)
Et ces chiffres sont certainement sous estimés car avec l’émergence et le développement de l’IA générative, la consommation électrique et l’installation de nouveaux datas center va continuer d’augmenter.
Il est important de comprendre que cette utilisation effrénée du numérique avec le développement de l’IA par exemple est rendu possible par les opérateurs télécoms.
En effet, ce sont ces entreprises qui nous permettent de nous connecter à Internet et qui façonnent ainsi notre vision du numérique, c’est-à-dire une vision illimitée du numérique.
📱 Pourquoi le marché des télécoms est-il responsable de l’impact environnemental de votre forfait mobile ?
Les opérateurs traditionnels ont construit leur modèle économique sur une illusion : celle de l’illimité sans conséquence.
En multipliant les offres « 200 Go » ou « Go illimités » dans vos forfaits mobiles, ils incitent à une surconsommation du numérique, sans informer les usagers de l’impact environnemental réel lié à cette consommation excessive et sans inciter à des pratiques responsables (comme passer à la wifi au lieu de la 4G et réduire jusqu’à 10 fois la consommation).
Les opérateurs nous incitent à consommer plus que nos besoins réels. Que ce soit à propos de l’achat de matériel mais aussi à propos de la consommation de Go et des activités associées (vidéos, réseaux sociaux…).
La manière dont aujourd’hui le numérique est présenté conduit à une augmentation très importante de notre consommation numérique.
Ainsi, la consommation de données mobiles des Français a plus que doublé en 8 ans seulement :
En 2018, chaque Français consommait en moyenne 8 Go de données mobiles par mois, 14 Go en 2022 et 17 Go au cours du troisième trimestre 2024. (2).
Et pourtant. Même si la consommation de données inclus dans nos forfaits mobiles a fortement augmenté ces dernières années, proposer des forfaits mobiles à 200 Go n’a toujours aucun sens.
Si on va plus loin, il est fort probable que la moyenne des 17 Go pourrait diminuer si les opérateurs proposaient des forfaits moins importants en terme de données mobiles et sensibilisaient leurs clients aux enjeux environnementaux liés au numérique.
❔ Quid des gigas de données mobiles non consommés dans ces forfaits mobiles ?
Il faut comprendre que comme l’électricité, l’usage de la donnée mobile connait des pics d’utilisation au cours de la journée.
Ainsi, les réseaux mobiles sont dimensionnés en fonction de ces pics. Plus on consomme, plus les réseaux doivent être redimensionnés. Les opérateurs doivent aussi prendre en compte l’augmentation probable de la demande induite par l’augmentation des offres proposées.
On rentre alors dans un cercle vicieux où l’on doit investir toujours plus dans le réseau. Autrement dit, dans votre forfait mobile, un Go non consommé n’est pas un Go neutre.
Et dans ce contexte, peu d’opérateurs télécoms se positionnent pour vous accompagner dans une démarche de numérique responsable, démarche pourtant cruciale.
🟢 Contrôler l’impact environnemental de votre forfait mobile avec TeleCoop
Chez TeleCoop, le premier opérateur d’intérêt général en France, nous proposons un accompagnement pour reprendre en main vos usages mobiles et numériques.
Nous proposons des forfaits mobiles éthiques, un suivi de votre consommation et de votre empreinte carbone ou encore de nombreux contenus sur le numérique responsable.
Vous limiterez ainsi votre consommation et serez sensibilisé aux pratiques pour un numérique plus durable. Vous contribuerez aussi à réduire le surdimensionnement des réseaux.
L’impact environnemental de votre forfait mobile ne se limite donc pas à votre consommation directe. Il est profondément lié au modèle économique et technique sur lequel repose l’ensemble du secteur des télécoms.
Choisir un forfait adapté à ses besoins, s’informer et soutenir des alternatives comme TeleCoop, c’est un premier pas concret pour un numérique plus responsable.
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Sources :
(1) Actualisation des chiffres de l'impact du numérique en France
(2) Marché des communications électroniques en France - Les chiffres au 3ème trimestre 2024
(3) Etude ADEME – Arcep sur l’empreinte environnementale du numérique en 2020, 2030 et 2050
