La FOMO : une anxiété amplifiée à l'ère du numérique

Glossaire numérique

· TeleCoop
Lecture :

Une notification, une vibration, et nous voilà attirés par l’écran de notre smartphone. Ce geste, devenu quasi automatique, est souvent alimenté par la FOMO, ou la peur de manquer quelque chose. Dans cet article, découvrez comment la FOMO influence nos décisions, façonne nos interactions sociales, et impacte notre bien-être mental, tout en explorant des moyens concrets pour y faire face.

Traduction et définition de la FOMO

Le terme “FOMO”, acronyme de “Fear Of Missing Out”, se traduit en français par la “peur de manquer quelque chose”. Il désigne une forme d’anxiété sociale provoquée par la crainte de passer à côté d’événements, d’informations, ou d’expériences que les autres semblent vivre.

Ce sentiment est amplifié par les réseaux sociaux, où l’on est constamment exposé aux moments de vie des autres, souvent idéalisés, donnant l’impression que tout le monde vit des expériences plus excitantes, plus réussies ou plus enrichissantes.

Origine et évolution de la FOMO

Le concept de FOMO a pris de l’ampleur avec la montée en puissance des réseaux sociaux au début des années 2010. Bien que la peur de manquer ne soit pas un phénomène nouveau, c’est l’exposition continue aux vies des autres, rendue possible par les plateformes sociales, qui a exacerbé cette sensation.

Le terme FOMO a été popularisé par l’usage massif des réseaux sociaux comme Facebook, Instagram, ou X (anciennement Twitter), où chaque notification, chaque publication, semble nous rappeler ce que nous pourrions manquer.

Comment les réseaux sociaux nourrissent la FOMO

Les réseaux sociaux sont conçus pour capter et maintenir notre attention. Les notifications, les likes, les stories, tout est pensé pour nous inciter à rester connectés et à revenir sans cesse.

Les plateformes utilisent ce que l’on appelle des dark patterns, des techniques de design qui exploitent les biais cognitifs pour influencer nos comportements de manière souvent inconsciente. Par exemple, les notifications en temps réel, les rappels de contenu manqué, ou les alertes sur les activités de nos amis sont autant de mécanismes qui alimentent le FOMO.

Le design de l’attention est une autre stratégie clé : les plateformes sont structurées pour exploiter notre désir de validation sociale et notre curiosité naturelle rendant difficile la déconnexion. Chaque interaction sur ces plateformes déclenche une petite dose de dopamine, un neurotransmetteur associé au plaisir, ce qui renforce le comportement addictif et la sensation de manquer quelque chose si l’on ne vérifie pas constamment notre fil d’actualité.

Les conséquences de la FOMO

La FOMO peut avoir des effets néfastes sur notre bien-être mental et émotionnel. Il peut générer de l’anxiété, du stress et un sentiment de dévalorisation personnelle.

Les études montrent que les personnes qui souffrent de FOMO sont plus susceptibles de ressentir de la dépression et une insatisfaction générale dans leur vie. Cette quête incessante de ce que les autres semblent avoir ou faire peut également entraîner une diminution de l’estime de soi et une déconnexion avec la réalité.

Instagram, souvent surnommé le réseau du “beau” et de l’esthétique, joue un rôle central dans l’alimentation de la FOMO. Sur cette plateforme, les utilisateurs sont constamment exposés à des images retouchées de vies apparemment idéales : des voyages, des aventures, des plats succulents, des réussite, des succès… Ces représentations biaisées de la réalité peuvent provoquer un sentiment d’insatisfaction chez ceux qui la consultent, les poussant à se comparer de manière négative à ce qu’ils voient.

D’un autre côté, ces représentations biaisées peuvent aussi donner l’illusion d’offrir des réponses et des connaissances qui nous permettraient de nous réaliser personnellement. En voyant ces vies idéalisées, nous nous projetons facilement dans ces scénarios parfaits, nourrissant ainsi notre envie de les suivre toujours plus. Ce phénomène renforce le cercle vicieux de la FOMO, nous poussant à chercher constamment ce qui pourrait nous manquer pour atteindre ces idéaux apparents.

Plusieurs études ont montré qu’Instagram peut être une source importante d’anxiété et de tristesse, en particulier chez les jeunes. La comparaison sociale exacerbée par ce réseau contribue à un sentiment de dévalorisation personnelle et de manque. (1) (2)

Comprendre ces dynamiques et les reconnaître est crucial pour se protéger des effets négatifs d’Instagram et d’autres réseaux sociaux similaires.

Des solutions pour éviter la FOMO

Pour contrer la FOMO il est important de prendre conscience de la manière dont les plateformes sociales influencent nos comportements et nos émotions.

Des pratiques simples comme désactiver les notifications, limiter son temps d’écran, ou encore prendre des moments de déconnexion totale peuvent aider à réduire cette anxiété. Il est important également de dialoguer sur ces sujets avec ses proches, en famille ou avec des amis.

En adoptant une approche plus consciente et mesurée de notre usage numérique, nous pouvons reprendre le contrôle sur notre temps et notre bien-être et ainsi éviter de tomber dans les pièges de la FOMO.

Chez TeleCoop, nous vous accompagnons vers une relation plus sereine et équilibrée avec le numérique.

Découvrez nos forfaits mobiles responsables.

Sources :

(1) The Conversation (2021). Comment plusieurs études montrent qu'Instagram peut nuire au bien-être des jeunes. The Conversation.

(2) Anderson et Jiang (2018). Teens, Social Media and Technology 2018. Pew Research Center.

Articles récents