Les 4 grands opérateurs, propriétaires des réseaux, ont annoncé la fin de la 2G et de la 3G dans les années à venir. Alors que pour Free, la 2G est déjà inactive, pour Orange, la fin est annoncée pour 2025 et pour SFR et Bouygues pour 2026. La 3G suivra 2 à 3 ans plus tard selon les opérateurs. Et certaines zones en France sont déjà concernées par ces arrêts.
Cette décision commerciale est liée à l’optimisation de la maintenance des réseaux et surtout au développement des nouvelles technologies (la 5G).
Tous les effets de bord n’ont pas été pris en compte et chez TeleCoop nous nous inquiétons d’un manque très important de transparence sur les conséquences et le calendrier d’exécution.
Lien entre la fin de la 2G/3G et le déploiement de la 5G
Quand Orange a annoncé en mars 2022, la fin de la maintenance de ses réseaux 2G pour 2025 et la fin de la maintenance des réseaux 3G pour 2028, le lien avec l’arrêt de l’empilement des réseaux est clairement évoqué.
« Cette volonté de ne plus faire coexister plusieurs technologies est un axe fort de la stratégie “ Engage 2025 ” du Groupe. »
Ainsi, la mise en œuvre de la 5G, sonne la mise à mort de la 2G car cela implique 4 réseaux à entretenir.
Chez TeleCoop, pas de 5G. Voir nos forfaits mobiles responsables.
Chez TeleCoop, nous avons souvent évoqué l’aspect non essentiel de la 5G et voici un autre effet à constater de la mise en œuvre.
Chez TeleCoop, nous avons souvent évoqué l’aspect non essentiel de la 5G et voici un autre effet à constater de la mise en œuvre.
Voir nos forfaits mobiles responsables.
Un renouvellement nécessaire de millions d’objets et pas seulement des téléphones…
Cela implique que les téléphones compatibles uniquement avec la 2G ou la 3G vont devenir obsolètes. C’est le cas des dumbphones (en opposition aux smartphones) qui ne servent qu’à téléphoner, qui sont très durables, avec une batterie qui dure longtemps et qui équipent encore 17 % des français.
Nous savons que plus de 69 millions d’équipements se connectent au moins une fois dans l’année aux réseaux 2G/3G.
Certains autres objets du quotidien utilisent les technologies 2G et 3G, comme les systèmes d’alarmes dans nos ascenseurs, dans les pacemakers ou encore la téléassistance pour les personnes âgées.
Par exemple :
· La moitié des 600 000 ascenseurs en France sont connectés en 2G/3G pour la téléalarme,
· Les véhicules commercialisés entre 2010 et 2021 ont des systèmes d’alertes intelligents connectés en 3G.
Théoriquement les services machine to machine seraient maintenus, mais nous avons, à l’heure actuelle, très peu d’informations vis-à-vis de ce plan d’arrêt de la part des opérateurs.
La 2G très sobre pour téléphoner, la 3G plus énergivore dans l’échange de données
La 2G est apparu dans les années 90. Elle est particulièrement sobre quand il s’agit de l’utiliser pour appeler et elle a un taux de couverture très important : plus de 99 % de la population et plus de 94 % du territoire.
Dans les années 2000, le besoin en transmission de données est apparu et la 3G a été mise en place. C’est notamment le début des MMS.
Il est vrai qu’aujourd’hui, à volume de données constant, la 4G et la 5G sont beaucoup moins énergivores (chez TeleCoop, pas de 5G). Mais bien sûr, c’est sans compter sur l’effet rebond. Depuis la mise en place de la 4G, en 2011, les échanges de données ont été multipliés par 225.
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Pour certains spécialistes, il aurait été beaucoup plus intéressant de maintenir la 2G, pour les besoins en téléphonie et d’abandonner dans un premier temps la 3G car très émettrice pour l’échange de données.
Les leviers d’actions aux mains des pouvoirs publics
« C’est aujourd’hui une décision commerciale […] alors que cela devrait être une décision démocratique » - Marceaux Coupechoux, professeur d’Informatique à l’école d’ingénieurs Telecom Paris et à l’École Polytechnique, membre du réseau EcoInfo.
En effet, nous ne pouvons qu’appuyer ce propos, les télécoms sont un bien d’intérêt général où les décisions doivent être prises en commun et pour le bien commun. C’est ce que nous faisons précisément chez TeleCoop.
De plus, l’Etat a le pouvoir d’imposer un réseau résiduel 2G commun entre l’ensemble des opérateurs. Cela fait complètement sens d’un point de vue énergétique et c’est ce qui est préconisé par Frédéric Bordage, le fondateur de Green IT (1).
En savoir plus sur nos forfaits mobiles
Nos sources :
- (1) GreenIt
· Podcast de la terre au carré sur le sujet : Vers la fin annoncée des réseaux 2G et 3G de téléphonie mobile (radiofrance.fr)
· Article de Reporterre : Arrêt de la 2G et 3G : la mise à mort de millions d’objets (reporterre.net)
· Article de Numérama : Quand les réseaux 2G et 3G disparaîtront-ils en France ? - Numerama
· Dernier rapport ARCEP : Marché des communications électroniques en France - Les chiffres au 4ème trimestre 2022 | Arcep